REVASCULARISATION DU SEMI-LUNAIRE ASSOCIEE A UNE OSTETOMIE DU RADIUS DANS LE TRAITEMENT DE LA MALADIE DE KIENBOCK .

C. MATHOULIN, AL. WAHEGAONKAR, M. HAERLE, A. GALBIATTI

RESUME

La maladie de Kienböck a été décrite par Kienböck en 1910. Il s’agit d’une nécrose avasculaire du semi-lunaire dont l’histoire naturelle évolue vers le collapsus du carpe avec une évolution  dégénérative secondaire. L’épidémiologie est mal connue et reste toujours discutée, sauf pour les nécroses post traumatiques. La négativité de l’index radio ulnaire inférieur est considérée par la plupart des auteurs comme un facteur prédisposant à la maladie de Kienböck.
Le principe thérapeutique évolue selon les stades des diagnostics. Le raccourcissement du radius et l’allongement de l’ulna sont des procédés satisfaisants au plan biomécanique puisqu’ils augmentent les contraintes transmises par l’ulna en déchargeant le semi-lunaire. La revascularisation du semi-lunaire associé à un raccourcissement du radius semble une technique plus audacieuse et plus ambitieuse. Quant aux formes très évoluées, elles font appel à des techniques palliatives comme la dénervation du poignet, la résection de la première rangée du carpe ou l’arthrodèse du poignet.
Nous rapportons notre expérience d’une série de 22 cas opérés entre 1994 et 2000 avec un recul minimum de 5 ans associant une revascularisation du semi-lunaire par un greffon antérieur vascularisée par l’artère transverse antérieur du carpe et une ostéotomie du radius.

Mots Clefs : Maladie de Kienböck – Greffe osseuse vascularisée – Ostéotomie du radius